L’agriculture biologique, un levier pour le développement durable des territoires

Les impacts de l’agriculture biologique sur les territoires sont nombreux et parfois insoupçonnés. En effet, au-delà des bénéfices environnementaux qui ne sont plus à démontrer, le développement de filières bio territorialisées a des effets positifs en termes de développement économique, d’attractivité et d’aménagement du territoire, de cohésion sociale, de préservation de la santé publique et des ressources naturelles, etc.

L’agriculture biologique mérite donc d’être mobilisée par les collectivités locales, comme un objectif et un moyen de concourir aux enjeux de gestion durable des territoires.

Les collectivités territoriales, des acteurs clés du développement de l’agriculture biologique

L’échelle territoriale est particulièrement intéressante pour développer l’agriculture biologique. En effet, les collectivités disposent des compétences et outils pour mettre en place des politiques transversales de développement durable,
dans lesquelles l’agriculture biologique trouve tout son sens : Agenda 21, Plan Climat Energie Territorial, protection de la ressource en eau et des milieux naturels (SAGE, AAC, PPC, TVB…), aménagements fonciers (SCoT, PLU…).

L’approche transversale est également la garantie d’un développement durable et cohérent de l’agriculture biologique, car elle permet d’intervenir à tous les échelons de la filière (installation, production, transformation, distribution, consommation) et sur les différents enjeux du territoire (foncier, qualité de l’eau, alimentation, paysages, etc.).

Dans le cadre de sa mission d’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique de la région et afin de mieux aider les acteurs locaux au développement de l’Agriculture Biologique, le réseau Bio de Provence-Alpes-Côte d’Azur produit de nouvelles fiches synthétiques sur les chiffres clés de la bio dans les territoires de coopération locale en région PACA (intercommunalités, parcs, périmètres de bassin versant et pays...).
Nous y faisons le point sur l’assolement, les surfaces en bio, la localisation des fermes, ainsi que sur les productions dominantes…

PRÉSENTATION ET MÉTHODOLOGIE

1. LE BASSIN VERSANT DE L’ARC

2. L’AGGLOMÉRATION TERRE DE PROVENCE

3. LE BASSIN VERSANT DU LARGUE ET DE LA LAYE

MÉTHODOLOGIE

Le découpage des bassins versants étant différents du découpage administratif communal, nous ne sommes pas en mesure de déterminer précisément l’appartenance des fermes aux différents bassins versants. Par conséquent, chaque commune est incluse dans le bassin versant dans lequel sa surface est la plus importante.

DES PRATIQUES AGRICOLES COHÉRENTES GUIDÉES PAR UNE APPROCHE GLOBALE DU SYSTÈME

Assolement : des rotations longues et diversifiées

• alternance des familles végétales
• alternance des cultures d’hiver et de printemps
• alternance des plantes à enracinnement différent

Elevage : un système extensif

• un chargement modéré
• une prédominance de surfaces en herbe

Intégration de la ferme dans son milieu

• un maintien de bandes enherbées ou fleuries
• un maintien de la vie microbienne des sols

La bio : un levier pour une eau de qualité

Un cahier des charges adapté pour une qualité de l’eau durable

L’un des fondements de l’agriculture biologique est de proscrire l’utilisation de produits chimiques de synthèse. La fertilisation des sols est assurée par la culture de légumineuses et d’engrais verts ainsi que par l’incorporation de matière organique
issue d’effluents d’élevage, de compost, etc. La protection des cultures en agriculture biologique est axée sur une approche préventive. En aucun cas les pesticides de synthèse ne sont autorisés. En revanche, des préparations naturelles peuvent être utilisées en cas d’absolue nécessité. C’est grâce à ces restrictions que le cahier des charges de l’agriculture biologique est considéré comme le plus efficace pour la protection de l’eau (GIRARDIN et SARDET, 2003).

Des pratiques agricoles limitant la pollution de l’eau

En agriculture biologique, la gestion des nitrates est maîtrisée par un apport d’azote adapté aux besoins des cultures. L’implantation de cultures intermédiaires, de haies et de bandes enherbées réduit l’érosion des sols et le ruissellement. Pour les élevages, le cahier des charges bio garantit un minimum de lien au sol qui limite globalement le chargement à l’hectare.
L’utilisation des pesticides est maîtrisée par l’interdiction des produits chimiques de synthèse et le recours à des solutions alternatives.
Choisir des variétés rustiques permet de diminuer les besoins curatifs et l’enherbement est préférentiellement géré par un désherbage mécanique ou thermique.

L’Agriculture Biologique sur le bassin versant du Largue et de la Laye - Édition 2016

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Il fallait l’inventer et ils l’ont fait !

Neuf têtes de réseau du secteur agricole en région PACA, regroupées au sein de l’Inter-réseau Régional Agriculture Énergie Environnement (l’IRAEE) dont le travail est d’accompagner des projets ayant trait au changement climatique, ont élaboré un service gratuit, accessible à tous les acteurs du monde agricole.

L’idée est simple. A l’image du calculateur WWF pour mesurer l’empreinte d’un citoyen, ce nouvel outil d’auto-diagnostic accessible sur www.jediagnostiquemaferme.com permet de mesurer l’empreinte carbone d’une exploitation.

Venez découvrir cette innovation régionale lors du Salon des agricultures de Provence le 9, 10 et 11 juin 2017 au domaine du Merle à Salon-de-Provence.

En seulement 10mn, l’agriculteur remplit un questionnaire simplifié en ligne. Il permet de mesurer ses consommations d’énergies et ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) tout en se comparant à d’autres exploitations similaires car l’outil intègre plus de 130 références localisées en région PACA (diagnostics DIA’TERRE et PLANETE).

Au final, l’outil permet d’indiquer là où les économies sont possibles, poste par poste. L’auto-diagnostic génère un bilan énergie et Gaz à Effet de Serre au format HTML qui peut être enregistré, modifié et/ou imprimé.

Visionnez ici le tutoriel d’auto-diagnostic énergétique :