Dans le cadre d’un financement de la région, de l’ADEME et de la DRAAF, Bio de paca a réalisé 10 diagnostics agroenvironnementaux et énergétiques sur des exploitations agricoles du Parc Naturel Régional du Mont Ventoux.
Nous avons alors organisé une demi-journée de restitution des résultats le mardi 14 décembre au Domaine du Chêne Bleu (Chemin de la Verrière, 84110 Crestet).
Au total, l’événement, présenté par Elena Garcia (Bio de PACA), Anthony Roux (PNR du Mont-Ventoux) et Corinne Lafortune (Ecoscience Provence), a rassemblé 18 participants.
Après avoir présenté le Parc, le réseau bio et l’IRAEE, il a été exposé le lien entre Agriculture/Climat ainsi que les projections climatiques locales (Carpentras) sur des horizons proches et lointains. Par la suite, les résultats des diagnostics ainsi que les leviers d’actions associés ont été présentés, tout en maintenant une dynamique d’échange.
Le principal à retenir des résultats agroenvironnementaux : la filière arboricole de l’échantillon détient un taux plus important d’infrastructures AgroEcologiques (IAE) que la filière viticole. Elle a également un taux de couverture permanente des inter-rangs plus élevé et une meilleure note dans la catégorie "Mixité des exploitations végétales".
Le principal à retenir des résultats énergétique et émission de Gaz à Effet de Serre (GES) : la filière arboricole de l’échantillon est moins énergivore et moins émettrice de GES à l’hectare que la filière viticole de l’échantillon.
En viticulture, les émissions de GES sont principalement dû à la consommation de verre, d’électricité (cave vieillissante mal isolée), de produits pétroliers (en partie lié au morcellement des parcelles). Le caractère récent des tracteurs ne semble cependant pas être un facteur de diminution des émissions de GES.
En arboriculture, malgré une émission de GES moins importante, le secteur est tout de même impacté par les produits pétroliers (consommation de gasoil pour les livraisons) et l’émanation de protoxyde d’azote (épandage d’engrais). La consommation électrique peut-elle aussi être très importante, mais dépend surtout de la présence de chambre froide et du matériel d’irrigation.
A la suite de ces constats, des mesures de réduction ou de compensation ont été proposées et discutées :
Les participants ont majoritairement apprécié cette intervention, et ont pris conscience de l’empreinte carbone d’une bouteille en verre.
De ce fait, les questionnements qui en sont le plus ressortis, abordent la problématique de devoir récupérer ses propres bouteilles, la contrainte des gravures sur les bouteilles qui ne permet pas d’être consignée, ou encore, plus largement, la question du prix, de la durée de vie et du temps de stockage d’une bouteille consignée.
Cependant le réel questionnement, le plus important, concerne les consommateurs et consommatrices. Sont-ils réellement convaincus et intéressés par le fonctionnement de la consigne ? Pour répondre à cela, les participants ont proposé de mener une enquête pour sonder la motivation et l’engouement autour de cette alternative. Une chose est sure, la réduction de l’empreinte carbone via la consigne est réellement viable.
Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver ici le document PDF du compte rendu complet de l’évènement.